Le chocolat à la Dubaï, entre luxe et saveurs orientales... 🍫
À la différence de grandes nations chocolatières comme la Suisse ou le Mexique, le chocolat de Dubaï n’est pas le fruit d’une tradition séculaire. Il s’inscrit au contraire dans une dynamique récente, née de la rencontre entre le luxe international et les richesses gustatives du Moyen-Orient. Ce n’est pas un terroir que l’on célèbre ici, mais une vision culinaire, un style audacieux.
Longtemps connu pour son luxe démesuré, ses gratte-ciel scintillants et ses concepts culinaires avant-gardistes, Dubaï est désormais au cœur d’une nouvelle tendance sucrée : le chocolat de Dubaï. Derrière ce nom devenu viral se cache bien plus qu’une simple gourmandise. Alliant influences orientales et savoir-faire pâtissier moderne, ce chocolat fascine autant par ses origines que par sa composition unique.
L'origine du phénomène chocolat Dubaï
Né dans l’effervescence créative de la scène sucrée de Dubaï, le chocolat de Dubaï est l’œuvre de Sarah Hamouda, fondatrice de Fix Dessert Chocolatier. Inspirée par une envie de grossesse, elle crée en 2021 une barre qui marie chocolat au lait, pistache et knafeh croustillant.
Le chef pâtissier Nouel Catis Omamalin lui donne vie, mêlant textures et parfums du Moyen-Orient à l’élégance du chocolat européen. Très vite, ce produit baptisé « Can’t Get Knafeh of It » séduit les amateurs de douceurs locales.
La composition unique du chocolat de Dubaï
Le chocolat de Dubaï n’est pas un simple chocolat classique. C’est une création gourmande unique qui combine plusieurs éléments emblématiques de la pâtisserie moyen-orientale avec l’onctuosité du chocolat au lait. Généralement présenté sous forme de barre, il renferme une garniture riche à base de pistaches finement broyées, apportant une texture douce et une saveur légèrement sucrée et végétale.
Ce chocolat se distingue surtout par l’intégration du kadayif, ces vermicelles de pâte filo croustillante, qui apportent un contraste de texture croquante et aérienne, rappelant le fameux dessert arabe le knafeh. Pour ajouter une touche d’authenticité et de profondeur gustative, certains mélanges contiennent aussi du tahini, cette pâte de sésame qui ajoute une note subtilement salée et ronde.
L’enrobage est fait d’un chocolat au lait finement travaillé, souvent sélectionné parmi des fèves premium, qui enveloppe délicatement la garniture, équilibrant richesse et douceur. Le résultat est une barre de chocolat à la fois crémeuse, croquante et parfumée, qui fait voyager les papilles entre traditions orientales et innovation pâtissière moderne.
Quand le chocolat Dubaï devient un phénomène viral mondial
Ce qui était au départ un secret bien gardé de la scène gastronomique dubaïote explose littéralement sur la scène mondiale grâce à une vidéo TikTok publiée début 2024. Celle-ci cumule plus de 100 millions de vues, propulsant le chocolat de Dubaï sur le devant de la scène internationale.
Rapidement, la demande s’emballe. Files d’attente, ruptures de stock et commandes internationales transforment ce produit artisanal en objet de convoitise. Le succès dépasse les frontières des Émirats, inspirant de nombreux chocolatiers à travers le monde.
Dans ce contexte, plusieurs grandes enseignes lancent leurs propres déclinaisons, souvent sous le nom générique de « Dubaï Chocolate ». En Allemagne, un tribunal statue même que ce terme est devenu générique et ne peut être protégé juridiquement.
Le chocolat à Dubaï : entre luxe, tradition et innovation
La réussite du chocolat Dubaï s’inscrit dans un contexte plus large. Depuis plusieurs années, Dubaï s’impose comme une scène chocolatière créative, où le luxe et l’expérimentation sont rois.
Des enseignes prestigieuses comme Al Nassma, fondée en 2008, produisent du chocolat au lait de chamelle, symbole de l’identité locale. D’autres artisans travaillent des fèves premium associées à des saveurs orientales : safran, cardamome, datte.
Chaque année, le Dubai Chocolate Show met en lumière ces créations audacieuses, qui séduisent une clientèle internationale en quête de nouveautés gourmandes. Le chocolat Dubaï, avec sa recette innovante, illustre parfaitement ce dynamisme.
Un succès qui n’est pas sans conséquences
Derrière cet engouement mondial se cachent aussi certaines zones d’ombre.
L’explosion de la demande en pistaches a provoqué une véritable flambée des prix. Selon le New York Post, le kilo de pistaches est passé de 7,65 $ à 10,30 $ en quelques mois, suscitant une pénurie partielle sur le marché international.
En parallèle, des versions non officielles du chocolat Dubaï sont apparues en Europe, notamment au Royaume-Uni. La Food Standards Agency (FSA) alerte sur des produits non étiquetés correctement, posant des risques pour les personnes allergiques.
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