L'histoire des donuts

On l'imagine volontiers américain, alors qu’il est en fait hollandais. On le visualise dans sa forme torique, alors qu’il est né sous la forme d’un beignet rond et plein… Surprenant, non ? On vous dit tout sur les origines du donut 🍩. 

Le donut et son origine hollandaise

L’origine des donuts est retracée dans les cuisines hollandaises du XIXe siècle. Il s’agit alors d’un olykoek, traduisez « gâteau à l’huile ». En effet, le donut se résume alors à une boule de pâte crue plongée dans l’huile. Il en ressort un beignet frit, traditionnellement servi à Noël et les jours de fête.

Les immigrants hollandais auraient apporté avec eux cette recette sur le nouveau continent. Mais il y a encore du chemin à faire pour passer du beignet d'Amsterdam au donut de New York City, puis aux donuts colorés et toutes leurs variantes. 

Le donut d'origine était un doughnut

Le donut à l’origine s’est répandu sous le nom de doughnut qui pourrait se traduire par l'expression « noix de pâte ». « Dough » étant la pâte et « nut » la noix. Toutefois le doughnut pourrait aussi être traduit par « pâte de noix ». Une hypothèse appuyée par la légende d’une mère qui, au milieu du XIXe siècle, aurait agrémenté le beignet de noix.

Son fils, le dénommé Gregory dont nous reparlerons plus tard, se serait plaint du manque de cuisson de la pâtisserie en son centre. Elisabeth, sa mère, aurait alors entrepris de fourrer le donut avec des noix. La variante n’aurait pas été du goût de Gregory qui aurait alors percé le centre du gâteau. 

L'origine des donuts percés

Aujourd’hui, nous sommes plus familiers du donut de New York City et sa forme torique que du beignet plein hollandais. C’est ainsi que le gâteau a été popularisé dans les films et les animations. La version la plus courante pour expliquer le passage du doughnut plein au donut percé si cher à Homer Simpson, nous ramène encore à un certain Gregory. Plus exactement : Hansen Gregory, capitaine de navire de Nouvelle-Angleterre.

Au milieu du XIXe siècle, le loup de mer aurait percé la pâte afin qu’elle puisse cuire de manière plus uniforme. Mais la légende ne s’arrête pas là. En 1847, alors que les eaux se déchaînent et que la tempête fait rage, le capitaine se serait enquis du sort des beignets perforés. Serait-ce allé trop loin d'affirmer qu’il aurait aussi accroché le biscuit à la barre pour garder le cap ? À vous d'en juger… 

Comme nous l'avons vu, d’autres récits impliquent la mère du marin. D’autres encore, supposent que le trou aurait bien été présent dès la naissance du donut - doughnut hollandais. 

Le donut patriotique américain

Le XXe siècle marque un tournant pour le doughnut. Le petit gâteau populaire est alors en passe de devenir une pâtisserie patriotique pendant la guerre. Dès la Première Guerre mondiale, il est le petit gâteau qui vient mettre du baume au cœur des soldats.

Les Américaines assignées à la distribution ont même leur surnom : les Donut Girls. Le rituel continue pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce sont alors les femmes œuvrant pour la Croix Rouge qui se charge du ravitaillement et qui se voit attribuer le surnom de Donut Dollies.

Ces épisodes expliquent en partie la construction de l’image du donut d'origine américaine, mais c’est un autre événement remontant à 1920 qui aura permis sa démocratisation. Le dénommé Adolf Lewitt met au point une machine à beignets automatique. Cet outil permettra de produire des doughnuts en masse et pour un prix modique, accessible à tous. 

Donuts, Doughnut, Cronut… Le beignet sous toutes ses formes !

De nos jours, le donut fait entièrement partie de la culture américaine. On le retrouve partout. Des magasins spécialisés dans la vente de Donuts comme l’enseigne Dunkin’ Donuts fleurissent sur le territoire américain.

Les Américains en raffolent, mais les Français aussi...Et plus encore depuis qu'un Français a décidé pour notre plus grand bonheur de mixer les croissants à cette spécialité américaine pour créer le Cronut... Qui est ce génie ? Dominique ANSEL ! Avec sa boutique de donuts sur New York City, il a mis tous les Américains d’accord... Le mélange a du bon ! 🍩🥐